Histoire

Septembre 1944. Un détachement de l'armée allemande en déroute surprend des maquisards en train de se ravitailler en pain au village. Une fusillade éclate.

Une partie du village est alors incendiée, des hommes sont emmenés brutalement.

Le lendemain, le village est bombardé. Ne restent que des ruines qui seront rasées par la suite pour permettre aux forces alliées d'empierrer la tranchée Leclerc qui va aider l'avance des chars américains vers Baccarat.

Mai 1945, des baraques sont montées afin de permettre aux paysans de se loger provisoirement. Certaines familles passent jusque neuf années dans ces baraques glaciales l'hiver, étouffantes en été.

Après la reconstruction, les baraques sont arrachées, sauf une. La municipalité décide alors d'en conserver la mémoire. Une équipe de volontaires effectue bénévolement un patient travail de démontage et de reconstruction à l'identique, seules la charpente et les cloisons intérieures sont réemployées.

Les meubles ont trouvé leur place dans la baraque, située maintenant en face de l'Eglise, ainsi que de menus objets de la vie quotidienne des années cinquante.

A la suite de Georgette Simonin Guérin et de son manuscrit « Le martyre de mon village et la fin de mon enfance », d'autres villageois qui avaient alors entre dix et vingt ans ont témoigné de leur vécu en ces tragiques journées des 5, 6 et 7 septembre 1944.